
Jean-Marc Étienne est parti vers d’autres cieux voici un an jour pour jour. Dire qu’il me manque est un euphémisme. Il était vigneron, cultivait en bio depuis 1977, son vin lui ressemblait, franc, généreux et d’une grande complexité aromatique. Plusieurs fois maire de son village de Ponteves dans le haut Var, il a œuvré notamment pour faire de sa commune une Zone Agricole Protégée et bien d’autres réalisations en faveur d’un monde futur habitable. Mais, avant tout, il était mon ami, celui qui m’a permis de changer le cours de ma vie, qui m’a révélé à moi-même.
Pour ton amour de la vie et ta générosité sans faille
Pour ta foi en l’humain malgré ta haute conscience de ses turpitudes
Pour ta bienveillance et ton ouverture d’esprit
Pour ton courage et ta sincérité
Pour l’élégance de tes sentiments
Pour ton humour, ton doux sourire ironique et compassionnel à la fois
Pour ta présence protectrice malgré ta disparition
Pour la chance que j’ai eu, de vous rencontrer toi et Brigitte, l’amour de ta vie, celle qui te permettait d’avancer sur tes chemins de liberté
Celle qui, comme toi, m’a permis de retrouver le fil de ma vie
Pour votre patiente et constante amitié
Pour votre accueil et votre sollicitude
MERCI !
Jean-Marc nous parle encore grâce à ses poèmes. En voici un extrait de son recueil « Petit traité du bonheur volontaire »
Ô toi qui ne seras plus là quand je serai parti,
puisses tu ignorer la tristesse trompeuse,
puisses tu ne voir là que le terme
d’un parcours amoureux
qui ne peut que se recomposer, à fin
de somptueux partages à venir.
Tous les atomes rencontrés alors ne seront que de toi.
Tu les habiteras comme tu habitais, par tes amours puissantes,
les gens que tu croisais au long de ce périple étrange.
Je voudrais que tu saches que l’explosion prévue de nos
particules assemblées pour un destin houleux,
n’est que le but avoué d’un mal d’amour et de partage.
Savoir que les destins entrecroisés ne se perdent jamais
mais accumulent, au milieu de leur vide fécond,
des richesses récoltées par de brillantes vies.
Ne plus pleurer, jamais, mais voir dans ces départs, les
rencontres annoncées,
les retrouvailles enfiévrées de ceux qui, pendant mille et mille
années peut-être
se sont éperdument aimés au travers de leurs atomes amusés.
Tous mes atomes t’aiment d’un amour éternel.
Ton absence cruelle n’est que le soupir d’un temps se reprenant
Quelle belle photo …
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C’est vrai
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