Ce qui vient du fond…

Horizon

Ce qui survient en nous (du fond de je ne sais quoi) n’est pas forcément facile à comprendre, à expliquer ou même à laisser advenir. Cacher ses sentiments fait partie depuis longtemps  des règles de la vie en société.

   Notre  monde ne supporte plus les manifestations de tristesse, un état qui n’est souvent que l’autre versant de la colère, le ferment de la révolte tant redouté par les pouvoirs au service de la caste dominante.

   L’immobilité est une autre attitude condamnée.

   S’arrêter sur le côté. N’avoir rien à faire d’autre que penser, devient une dangereuse activité. Le début du désordre.

   Interdiction de s’ennuyer, de laisser parler sa voix intérieure, de dialoguer. C’est que cela pourrait laisser advenir des  idées séditieuses…
   Alors, tous branchés, à chaque instant de la journée ! Et chacun pour soi. Avec l’illusion perverse qu’en communicant depuis son portable à tout bout de champs, on fait un pas vers l’autre, quand on ne fait que lancer de minis appels au secours pour vaincre son sentiment de solitude. « Chéri, je suis au rayon des nouilles, lesquelles tu prends d’habitude? » Autre manière de dire: « Hé! T’es avec moi, ne me laisse pas seul devant ce désert en paquet » Sûr, au rayon des nouilles, on y est tous, un jour ou l’autre.
Écrans voleurs de temps, écrans propagandistes, opinions martelées…. les pseudo-démocraties occidentales ont bien compris le pouvoir de l’image et du lavage de cerveau. L’abêtissement des citoyens est nécessaire pour empêcher la libre pensée de circuler. On confit aux médias officiels cette tâche basique.   

La médiocrité est vendeuse, le médiocre est bon client. Faire de chaque individu un consommateur frustré, en deuil de sa personnalité profonde et de ses aspirations secrètes, de son humanité est le plus sûr moyen de l’asservir. Ne plus permettre de penser, ne plus laisser un moment de liberté, permet de juguler tout esprit de révolte face à des injustices pourtant criantes.
   On en redemande car l’addiction est inévitable.
   Si on parvient à se libérer de nos habitudes moutonnières, la contemplation du monde extérieur nous révèle, au-delà de ses défauts, la beauté d’une lumière, d’un ciel, et nous invite à l’étrange communion avec les autres humains qui marchent dans la ville. Des êtres  que l’on croit connaître et qui sont autant de Nous à découvrir.

3 réflexions sur “Ce qui vient du fond…

  1. Promis. J’arrête de te lire.😜
    Note : un appel du rayon condiments du supermarché évite des erreurs qui créeraient des dommages collatéraux sur le déroulement de la soirée.
    Sinon. Je suis assez d’accord.

    J’aime

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