
Tu parcours le monde en tout sens et tu le découvres en regardant les photos prises la veille. Tu pensais le tenir dans ta main mais c’est lui qui te tient et son reflet ne t’informe pas de sa densité. Tu te rends compte que tu ne connais ni sa beauté ni le cœur des hommes qui l’habitent et encore moins le tien. Tu captures l’image des humains que tu rencontres mais elle reste mystérieuse à tes yeux. Elle est, si tu regardes bien, celle de la mort surprise au travail, l’espace d’un millième de seconde.
Tu comprends tardivement que le monde n’est nulle part ailleurs que dans le regard des hommes et donc aussi dans le tien, que c’est un continent obscur aux gens comme toi qui croient ne pas déranger l’ordre des choses en l’effleurant de leur œil sec et scrutateur.
Ta fin sera aussi celle de ce monde où tu vis. Il finira quand tu finiras et renaîtra pour d’autres et tu ne laisseras au mieux qu’une anecdote qui se mêlera à l’histoire humaine et sera l’infime ligne du grand récit qui se nourrit de toute vie et contient toutes les épopées et les mythes et les contes. À la fin des temps tout aura égale insignifiance et le sol de la planète n’aura gardé aucune trace du passage des cohortes humaines. Encore moins du tien.
Quoique pour moi, c’est un oeil supplémentaire qui permet la créativité et éveille le vrai regard…mais c’est personnel.
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Je peux le croire, oui…
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donner et prendre, toujours un équilibre si délicat à trouver, et le mot objectif n’y aide pas forcément
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C’est pas faux……..
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Exact
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Disons que c’est un peu vrai !
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