Extrait d’un roman en cours de correction

En ce matin d’octobre, à Doëlan, le vent était violent sur le chemin côtier. J’ai marché longtemps avant de revenir à la maison. Je voulais qu’Alice ait le temps de lire le manuscrit de son père sans être gênée par ma présence. J’étais un peu inquiète de sa réaction.
La camionnette de Simon Favennec était garée dans la rue. J’ai contourné un tas de branches aux aiguilles roussies. Alice était assise sur le muret du jardin et Simon, debout, faisait de grands gestes. Je les ai observés depuis la barrière. Alice baissait la tête. Peut-être pleurait-t-elle. Simon lui a posé une main sur l’épaule. Sa tronçonneuse faisait une tache orange sur le vert de la pelouse.