Lande

sur la lande

Une petite fleur d’ajonc parlait (Anjela Duval)

— Tu étais pressée de me cueillir, hein ?
Et tu t’es piquée le doigt à mes épines !
Un petit peu de rouge a coulé
Sur mon habit doré
Et tu t’es dit : voilà qui est bien !
Et tu m’as enfermée dans ta lettre…
Si tu avais fait un petit trou dans l’enveloppe
J’aurais pu voir pendant le voyage.
Les royaumes celtiques d’outre-mer
Et j’aurais salué
Le chardon d’Écosse
Avec ses bruyères roses
Le trèfle d’Irlande et mes sœurs jaunes
M’auraient répondu à coups de parfum
Que j’aurais emporté là-bas
Chez les Celtes en Exil
Au bout du Monde :
— En toi se mêlent tous les parfums de la Celtie
Ton cœur de miel doux dans l’âpreté des épines.

30 janvier 1971

(Traduction Paol Keineg)

LE MÊME POÈME EN BRETON

Ur vleuñvenn lann a gomze

— Mall az poa d’am c’hutuilh, hañ ?
Ha plantet ac’h eus da viz em drein !
Un netraig ruz a zo chintret
War va mantell alaouret
Ha lavaret ac’h eus : mat eo an dra-se !
Ha va c’hlozet ez lizher…
Az pije lezet ganin ur sanig er golo
Am bije gwelet em beaj.
Riezoł Keltia tramor
Ha saludet am bije
Askolenn ar Skosed
Hag o brugoł roz
Melchonenn Iwerzhon ha va c’hoarezed melen
Respontet o dije din gant o frond
Am bije douget du-hont
D’ar Gelted en Harlu
E penn pellañ ar Bed :
— Ennout eo kemmesket holl frondoł Keltia
Dous evel ar mel eo da galon e garvder an drein

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