
Tu reviens par cette vallée nue
à la presque nuit
sous l’averse glacée
entre mes épaules
Je t’attendais ailleurs
au creux d’un train
dans l’espace aveugle
au fil d’une rivière tiède
sur une colline décoiffée par le vent
bien réelle
J’aurais aimé le goût de brume de tes joues
Adieu ma une
ma multiple
A jamais
dans aucune vie
aucun pays
Ni ton ombre
ni ton salut
dans aucun nid
Tu as passé la grille forgée
entre les mouches de soleil
Ton sourire blond vibrait
des électrons de juin
Ta main déserte ma nuque
Ton sac gonflé de temps
se vide des bourgeons
éclatés
collés
des soirs d’avril
des neiges roses
des matins du mai bleu
du goût des fleurs de thym
des élytres d’un criquet
du pollen safran des abeilles
J’ai vu dans le myosotis de tes iris
les météorites d’or s’éteindre
Tu tournes la rue
Tu effaces ton nom
tes traits sur la plage
Des nuages apatrides survolent ta marche
Ton image attendue chaque matin
s’estompe aussi bien que ta main
plus tendue qu’un vol d’hirondelles
Adieu amie
plus jamais
tes baraques de berger
tes litières d’azur
tes nuits de naissance d’agneaux
Plus jamais
les marches célestes
des troupeaux
sous la grande ourse
ta silhouette mauve
contre le ciel percé
Adieu ma souterraine
Dans mon sang tu voyages
sur la crête des houles
sous l’écume battue par les proues
de mes navires obscurs
Tu vas
inaccessible
incandescente dans l’acier de l’hiver
Que c’est beau…
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Oh merci, Barbara, Belle journée !
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Bouleversant.
Émue, marquée, Joël.
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Merci beaucoup !
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Je suis un passionné comme toi tu peux jeter un coup d’oeil https://espaceetsesmysteres.wordpress.com/
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Je vais aller voir.
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Merci très gentil de ta part
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