« La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. » (Paul Valéry)

C’est un peuple dépenaillé regroupé sous des tentes de fortune.
Des femmes sont assises, les poings sur les oreilles tandis que les pales des hélicos hachent le soleil. Eclats de boule de bal, mire et miroir sur les vivants et les morts.
Sur la photographie, un jeune garçon noirci de coups est traîné par un pied. Son ventre gonflé est parcouru de veines bleues, ses cheveux d’algues collent à son front et une plaie blanche cisaille sa poitrine. En fond de scène, une meute de chiens dévorent des chairs putrides, le mufle enfoui dans les entrailles vertes.
Rafale d’armes automatiques.
Canonnades.
Les rues sont jonchées de lambeaux pourpres noircis sur leurs bords par le feu des obus. Des caillots panés de poussière éclatent sous les semelles.
Martèlement des Rangers dans l’escalier.
Un pli amer à la bouche et des croûtes de sommeil au bord des yeux, quelqu’un tremble et prie derrière la porte tambourinée à l’aube.
Images qui me percent à jour, cris d’encre à peine audibles, silences imprimés que je caresse comme des enluminures fragiles. Sur l’une d’elle, je tiens un fusil.
J’entends, à peine assourdi par le temps, l’écho des agonies.
Mystère de l’écriture et du cœur qui transforment l’horreur, l’effroi, en un si beau texte
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Ben oui, c’est pourri au fond de faire du style sur le dos de la tragédie !
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Non, je ne crois pas, enfin venant de toi
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faut quand même faire gaffe !
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Nous ne sommes que des outils dans les mains de la providence ( oh c’est beau tiens faudrait que je la note)
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