
Tu avais bâti mon dos
mes épaules
tissé ma peau
tendu mon ventre sur mes os
Rien ne t’est resté
Je suis le voleur de ma propre vie
Tu n’as pu ni voulu me suivre
même des yeux
Parti
Sans laisser d’adresse
Qu’arrive-t-il à celui qui revient
Rien
Dans une rue
le parfum L’air du temps
un verre d’alcool vert
importé des caves de nos mémoires
des mots durs et justes
Tout
Mes racines couvrent le sol
sans terre sans mère
Peu importe les mondes oubliés
nous sommes ici arrivés
au seul endroit de la vie
le lieu du retour