
Certains matins
le vide du monde
chevauche la brume
au-dessus des prairies
L’étau interne
exprime le jus de vie
la sauce intime
Tuer se tuer
c’est donc plus simple
que chercher un amour
même de rien
Un simple petit chagrin
larme sanglot reniflement
serait bénédiction
Par nos pleurs
les rivières de notre âme
renaîtraient à leur source
Égorge la muette méduse
lovée en ton sein
Tes mots bientôt
ne suffiront plus
à noyer ses mille têtes