
Dans ma nuit de tous les jours
Je porte ton image floue
au bord des rues du monde
des mondes passants
transparences fermées dans leurs costards
Klaxons
indifférence
Je vais par les regards
sans rire
sans voir sous les ciels couvercles
les ailes néons du boulevard
J’oublie mes êtres de poussière
les vieux appels
Sourds ma source
trouve le cours de mon dédale
Remonte l’écheveau de mon apocalypse
Que ton vent solaire éparpille mes abeilles
d’os et de chair
Que tes rivières secrètes accueillent la pluie acide
de ma lumière morcelée
Rejaillit ma source
de tes terres douces
Le temps pleut
La vie éclabousse