
Mes animaux doux
aux yeux d’énigme
d’où veniez-vous
Où êtes-vous
Girafes aux jambes d’herbe
muettes au trop long cou
Mouettes au long cours
Et vous mes ours tranquilles
aux mains de miel
En quel sommeil
nous aimions-nous
Eh, les deux grands bœufs aux sabots de boue
Quelle chanson nous vit peiner
au creux d’un labour lourd
Et vous mes chenilles de soie
Quel cocon nous protégea
Qui donc dévida notre écheveau
pour tisser sa robe de noce
Cheval des vents
petit cheval blanc
toujours devant
souviens-toi du trèfle sucré
Nous y dormions debout
appuyés sur l’air
Mes agneaux de lait
petits frères de laine
quelles tétines d’étoiles
tétions-nous sous la voie lactée
Vous les éphémères
Quelle seconde parfumée
nous parut un siècle
et vit notre chute sous la lampe
Toi le taureau rouge
notre sang comète
quelle banderille glacée
le fit jaillir
et rouler mercure sur la poussière
Quelle clameur mourut avec nous sous l’astre blanc
Souviens-toi nos coups de cornes contre les vantaux fermés
Vers quelle ellipse glissons-nous sans fin
Ce coup au cœur
Beau et puissant…
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Comme la bête en nous
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Oui..Et ce poème rejoint le mien ce matin…
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Télépathie poétique
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