du recueil « Patience du sable » »

Ailes d’ouragan
voiles immobiles
Ma maison est un bateau
en attente d’îles
Mon équipage a fuit
Des indigènes m’apportent des fruits
sur leurs pirogues
la nuit
Ma maison tient le cap
dans le mauvais temps
ourlée de gris
ourlée de blanc
Accoudé à la fenêtre
je guette les hirondelles
les poissons volants
annonçant à tire d’aile
TERRE droit devant
Sous la coque
défilent les grands rocs
glissent les algues des îles
les édens
les profonds garden
les Ys les Atlantides
Sur le perron
étrave soc
claque l’ombre du foc
Le portail gouvernail
griffe le corail
Aux vitres
des avirons brisés
cognent sous les risées
Roseaux rouges
Bananiers
Flamboyants
Incendie des îles
Brûlure des elles
L’horizon resplendit
Le toit brille parmi l’écume
J’aime beaucoup…
J’aimeJ’aime
Merci et bon 1er mai!
J’aimeAimé par 1 personne