L’amoureux de la veuve

Un client pour Anatole

Au croisement de la rue de la Roquette et de la rue de la Croix Faubin, il se désole Anatole, au pied de sa machine. On lui livre le travail au compte-gouttes. En trois mois, il n’en a coupé qu’une.  Son père, le bon Louis, qui a dû arrêter le métier étant devenu hématophobe, en avait raccourci 221 durant sa longue carrière. Il n’avait jamais égalé son maître, Nicolas Roch, qui en débita 87 en sept ans d’activité. Une par mois, le veinard ! Anatole songe à  Charles-Henri qui en décolla 498 en son temps. Il faudrait qu’il en sépare au moins cent, Anatole, pour compter dans l’histoire. C’est pour cette raison que, certains soirs, on le voit, ombre parmi les ombres, encourager l’Anarchie et la fabrication des bombes.

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