Suite du journal de Vincent malbec

Dis, Grand Imaginaire, toi qui n’es jamais fatigué, efface donc l’ombre noire du monde, si tu le peux !
Ravive la voix des reines perdues. Celles que j’ai aimées et celles que j’ai trahies. Reconstruis, pendant que tu y es, les cathédrales de la forêt en péril.
Redonne vie à cet amas d’arbres calcinés par les guerres. Insuffle à la nature blessée verdeur et vaillance.
Toi qui n’es pas avare de mots, enseigne la parole aux pierres comme au temps où les hommes faisaient jaillir l’étincelle des silex pour embraser leurs nuits et éloigner les fauves.
Ne te contente pas de consoler mon âme avec des légendes d’amour qui endorment ma vigilance inquiète.
En voyant ton dessin à la plume, si minutieux, précis, dans cet embrouillamini de traits (j’ai tout de même aperçu la tête de l’homme sous l’arbre !) , j’ai d’abord cru à une oeuvre d’artiste de l’art brut. Et puis non : c’est toi. J’aime beaucoup cet étrange et sombre paysage !
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A l’époque, j’étais un peu « fou »
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