Un homme apparaît.
Affamé.
Spectre électrique.
Sans papier, la parole troublée face aux nantis tranquilles.
L’homme raconte une histoire de douleur, d’exil.
Incandescente.
Son corps ne ment pas. C’est un homme qui a subi des traitements spéciaux.
Il n’a pas voulu céder.
Que la vie soit douce à d’autres !
Ceux qu’il a en face de lui sont sourds. Ils ressemblent à ses bourreaux. Tranquilles et satisfaits.
Ils voient sur son corps les traces des sangles, les cicatrices, voudraient les effacer. Les oublier.
Son histoire est recomposée par eux, officielle, suspecte.
Le corps de l’homme les affronte, ses mots sont des armes, son regard une insurrection.
Sa colère attise leur haine mais rien ni personne ne le chassera la parole de son corps battu.
Sa vie dure, résiste aux marchandages de la mort
Il crie : LA MORT N’A AUCUN DROIT BANDE DE GOGOS !