Eh ! Le grand imaginaire, toi qui n’es jamais fatigué, efface donc l’ombre noire du monde si tu le peux. Cesse d’affoler notre âme par des légendes d’amour qui savent d’avance qu’elles ne peuvent rien contre la marche du temps. Et cesse aussi de nous bercer et d’endormir notre vigilance inquiète.
Ravive la voix des reines perdues. Celles qu’on a aimées et celles qu’on a trahies. Retrouve aussi, pendant que tu y es, les cathédrales de la forêt en péril. Redonne vie à cet amas d’arbres calcinés par les guerres inutiles. Insuffle à la nature verdeur et vaillance, éloigne les nuages toxiques.
Toi qui n’es pas avare de mots, enseigne la parole aux pierres, comme au bon vieux temps, quand les hommes faisaient jaillir l’étincelle des silex pour incendier leurs nuits et terroriser les fauves.
Éclaire le chemin qui mène vers un monde juste.
Très beau texte, profond et poétique… je lis régulièrement les textes que tu annonces sur MDA et, en plus de leur qualité, j’apprécie particulièrement la taille des caractères qui me permet de les lire malgré les défaillances de ma vue.
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Bon, eh bien, je vais garder les gros caractères… En tout cas, merci de passer par là, ton avis m’intéresse beaucoup.
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