Tout art, toute musique, tout dessin est danse… Toute danse est élévation. La danse des corps est danse des âmes, cadence, rythme et forme. Ses harmonieuses attitudes sont mères de l’ordre du monde, énergie primordiale de la vie.
Mais le rouge du sang poursuit le rêve qui subsiste dans chaque être et les humains cherchent leur chemin entre beauté et meurtre.
À quoi servent les splendeurs réfugiées dans l’obscurité des grottes, des musées, des églises, puisque le mal est toujours présent depuis les origines ?
Albert Camus pose la question sous un autre angle et y répond : « La beauté, sans doute, ne fait pas les révolutions. Mais un jour vient où les révolutions ont besoin d’elle. Sa règle qui conteste le réel en même temps qu’elle lui donne sont unité est aussi celle de la révolte. Peut-on, éternellement, refuser l’injustice sans cesser de saluer la nature de l’homme et la beauté du monde? Notre réponse est oui. Cette morale, en même temps insoumise et fidèle, est en tout cas la seule à éclairer le chemin d’une révolution vraiment réaliste. En maintenant la beauté, nous préparons ce jour de renaissance où la civilisation mettra au centre de sa réflexion, loin des principes formels et des valeurs dégradées de l’histoire, cette vertu vivante qui fonde la commune dignité du monde et de l’homme, et que nous avons maintenant à définir en face d’un monde qui l’insulte ».
L’art est inutile. C’est peut-être pour ça qu’il est indispensable…
L’art est inutile. Il doit pourtant être foutrement dangereux puisque, de tous temps, des imbéciles ont tenté de le faire disparaître de la surface de la terre. A grand renfort d’explosifs si nécessaire…
J’aimeJ’aime