Un soleil de magnesium grille l’espace.
Après le souffle ardent, des silhouettes noires marquent le sol irradié.
Il est le seul survivant.
Il appelle. Sa voix s’étiole, sa démarche est chancelante. Les protons le criblent. Les rayons carbonisent sa chair. Sa peau diffuse des particules de suie.
Son ombre s’alourdit au fil de la journée. Elle devient dense, épaisse, grumeleuse, pénible à tirer. Sa surface pelliculeuse desquame quand la pluie bleu cobalt crépite sur le sol cramé.
Il s’empêtre dans cette traîne et piétine sa flaque grasse, s’en met plein les chaussures, laissant la trace brillante de ses pas sur les trottoirs de la ville schématique.
Si nos politiques pouvaient être sensibles à cet appel en forme de poésie…
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Je doute que « nos » politiques aiment la poésie. Ils ne pratiquent que la langue de bois et sont seulement au service de la société (totalitaire) marchande…
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